Dans les entreprises ayant choisi d’ouvrir leurs portes aux travailleurs handicapés, les stéréotypes tombent les uns après les autres. Les personnes en situation de handicap se voient de plus en plus insérées dans le milieu professionnel, et ce, pour de nombreuses raisons. Il existe alors des moyens d’intégration particuliers qui ont été pensés spécialement pour eux.
D’une obligation légale à une concrétisation de la RSE
La loi du 11 février 2005, sur l’égalité des droits et des chances, dispose que tous les employeurs sont tenus de déclarer le nombre de travailleurs handicapés qu’ils emploient au sein de leur établissement. Les entreprises qui ne respectent pas cette obligation sont réduites à une contribution financière. Toutefois, l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés ou OETH ne touche que les entreprises qui comptent au moins vingt salariés. Dans cette obligation, il est donc fixé que 6% des travailleurs d’une société doivent être composés de travailleurs en situation de handicap, sur l’effectif total. Tous les types de contrats de travail sont visés. D’ailleurs, ces personnes doivent être recrutées dans le cadre de la gestion des ressources humaines.
Par la suite, au-delà de la dimension réglementaire, le recrutement d’un individu en situation de handicap présente des avantages pour une entreprise. En effet, il s’agit d’un geste symbolisant la lutte contre la discrimination, ce qui permet de conserver les salariés. C’est aussi une manière de concrétiser les discours sur la RSE. Assurément, elle contribue à faire évoluer les mentalités et à dépasser les idées préconçues en matière de handicap. D’ailleurs, il s’agit pour les individus handicapés de démentir les préjugés en déployant leurs compétences à travers une multitude de domaines. De plus, des études confirment que les salariés handicapés sont considérés par leurs employeurs comme plus fidèles à l’entreprise, plus motivés avec une forte capacité d’adaptation.
L’accueil d’un salarié handicapé dans le monde professionnel
Depuis 2005, la non-discrimination professionnelle des personnes handicapées est inscrite dans la loi. De ce fait, pour garantir une intégration sociale et un traitement égal, l’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d’atténuer les conséquences du handicap sur l’activité professionnelle. L’étape de l’intégration d’un salarié handicapé au travail implique donc certaines préparations, comme l’agencement du poste de travail. Par exemple, pour une personne handicapée au niveau de sa motricité, il faudra prévoir un bureau ergonomique afin de lui fournir une position correcte. Elle implique également le respect de certaines normes d’accessibilité, comme les places de parking réservées, les rampes d’accès, les toilettes adaptées, etc.
Ensuite, des modifications structurelles s’imposent. Il s’agit d’un changement des mentalités au sein de l’entreprise. Les autres collaborateurs sont incités à traiter le salarié en situation de handicap comme les autres, sans pour autant le surprotéger. Malgré ses compétences professionnelles, il est aussi important d’adapter ses missions. Pour cela, il sera nécessaire de répartir les tâches convenablement. Afin de mieux réussir cette étape, il est conseillé de faire appel à un cabinet Rh handicap. Toutefois, ces obligations doivent rester proportionnelles aux moyens dont dispose l’employeur. En effet, les entreprises de taille modeste comme les PME ne possèdent pas les ressources nécessaires face aux enjeux liés aux aménagements.